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17 janvier 2015

AVERTISSEMENT - La 3e Guerre mondiale peut éclater à tout moment !

Nous sommes sur une route qui mène directement à la 3éme Guerre mondiale, pour voir cela et pour bien comprendre ce qui est en jeu, vous devez regarder la situation dans son ensemble et relier les points.

5 points sensibles où la 3e guerre mondiale pourrait éclater

Il semble que par les temps qui courent le monde soit littéralement en feu. Le conflit continue de manière intermittente en Ukraine, il y a des tensions dans toute la zone Asie-Pacifique, Ebola se déchaîne, Daech poursuit sa guerre d’usure sanglante en Syrie et en Irak, et ainsi de suite. Et pourtant, se pourrait-il que quelque chose d’encore pire pointe à l’horizon – un conflit avec des ramifications mondiales encore plus graves ?

Avant que nous ne commencions cette incursion dans les cinq endroits où la 3e Guerre Mondiale pourrait éclater, je me dois de préciser quelques qualificatifs et ambigüités.

Tout d’abord, qu’est ce qu’une 3e Guerre Mondiale ? Comme l’illustrent la crise en Ukraine et le combat mené par l’administration Obama pour définir ce qui se passe en Syrie et en Irak du nord, "la Guerre industrielle façon XXe siècle" est dépassée, et ce depuis un certain temps déjà.

Certaines des prédictions qui suivent considèrent un effondrement de régime menant à une guerre, quand dans le même temps le spectre d’une attaque terroriste conduite avec des armes de destruction massive peut très rapidement prendre une tournure apocalyptique. Cela dit, il pourrait ne s’agir que d’un aspect des possibilités : la violence d’État à État restera encore théoriquement et pratiquement possible aussi longtemps que les États-nations posséderont les moyens de dépenser du sang et de l’argent.

C’est pourquoi la plupart des prédictions ci-dessous examinent la possibilité d’une attaque et contre-attaque de type conventionnel entre des nations. Aucune puissance dotée de l’arme nucléaire – que ce soit les États-Unis, la Chine ou la Russie – n’accepterait dans un conflit conventionnel une défaite face à un adversaire de la même catégorie sans lui avoir aussi infligé la peine maximale.

C’est là une très bonne raison expliquant pourquoi la Troisième Guerre mondiale telle que nous la concevons est peu probable ; c’est aussi pourquoi toutes les possibilités évoquées ci-dessous incluent des entités ayant l’arme nucléaire ou la possibilité de l’avoir.

La Corée du Nord contre le Reste du Monde

Les informations en provenance de Pyongyang ces dernières semaines faisant état d’un "Kim Jong / Un malade" ont rappelé au monde que l’Asie du Nord avait sa propre variété très particulière d’extrémistes manifestant sans réserve des convictions préfabriquées. L’opinion générale intelligente sur la Corée du Nord est que ses ‘provocations’, pour employer le terme en usage, sont des étapes graduées dans un jeu d’escalade contrôlé que Kim joue pour recevoir des concessions sous forme d’aides ou d’offres économiques généreuses de la part de la communauté internationale.

Les discussions en cours entre la Corée du Nord et le Japon au sujet du problème ancien des enlèvements en sont juste une déclinaison particulièrement cruelle, par laquelle Pyongyang cherche à exploiter l’importance politique de ce problème au Japon au moment où les deux parties sont en manque d’alliés en Asie du Nord-Est.

La théorie de la provocation tient bien la route, jusqu’au moment où vous réalisez qu’en fin de compte, la Corée du Nord continue à développer un programme d’armes nucléaires et de lanceurs mobiles capable d’envoyer des têtes nucléaires. Dans le même temps, la Corée du Sud fabrique son propre antidote sous la forme d’une chaîne de la mort qui se fixe l’objectif ambitieux de détruire les armes nucléaires de Pyongyang avant même qu’elles n’aient pu quitter le sol. Ajoutez à cela que la Chine semble avoir perdu patience – et, plus important, son influence – sur la Corée du Nord depuis les purges et l’exécution de Jang Song Thaek, et la situation dans la péninsule devient beaucoup moins prévisible.

Il est sûr que le fondement même du comportement de la Corée du Nord est la logique absolue de survie du régime. Cependant si Kim meurt ou s’il n’est plus en mesure d’assurer à l’élite de Pyongyang qu’elle tire avantage de son régime, tous les paris sont ouverts.

La Chine contre l’Inde (contre le Pakistan)

La confrontation à la frontière entre l’Inde et la Chine, qui s’est finalement calmée le 27 septembre après presque trois semaines [de tensions], est la dernière illustration en date du point inquiétant que peuvent atteindre les relations entre les deux puissants voisins. L’arrivée récente au Sri Lanka d’un sous-marin de type 039 de la marine populaire chinoise de libération – l’incursion la plus à l’ouest d’un sous-marin chinois – est un autre signe que les priorités stratégiques de Delhi et de Pékin peuvent s’opposer.

En dehors de l’histoire et d’un esprit sanguinaire, il n’y a pas de réelle raison pour laquelle ces deux pays seraient destinés à entrer en guerre. La Chine a conclu un certain nombre de négociations réussies avec les pays voisins sur des conflits frontaliers, — la Ligne de Contrôle Réel est le seul différend restant, en fait – et l’Inde est en position stratégique et a la puissance militaire pour exercer la suprématie régionale sur la Région de l’Océan Indien (IOR). Les frontières naturelles de l’Himalaya et de l’Asie du Sud-est ont créé des sphères d’influence géographiques qui devraient satisfaire les deux parties.

Cependant, l’amitié tout-temps de Pékin avec le Pakistan et ses mouvements dans l’océan Indien menacent l’hégémonie régionale de l’Inde, alors que la politique tournée vers l’Est de l’Inde est mal perçue en Chine, parce qu’elle rapproche Delhi du Vietnam et du Japon. Ce genre de compétition stratégique – ajouté aux mauvaises décisions sur les points chauds comme le Ladakh et le Cachemire – pourrait entraîner une escalade dont aucun des deux camps ne pourrait sortir.

L’imbroglio du Moyen-Orient

La situation actuelle au Moyen-Orient – que ce soit Daech, l’Irak, Gaza, la Syrie, l’Iran, Israël, le Liban ou les retombées des Printemps arabes – est si déroutante, confuse, horrible et insurmontable que la seule chose qu’on puisse dire en sa faveur est qu’au moins, elle n’a pas provoqué la 3e Guerre mondiale.

Pour que cela arrive, l’équilibre nucléaire de la région devrait être irrévocablement déstabilisé. Une façon évidente d’y arriver serait que l’Iran obtienne la bombe et qu’Israël réagisse en utilisant les siennes à l’existence largement suspectée, mais dont il ne faut pas parler.

Une autre possibilité méritant d’être étudiée de plus près qu’elle ne l’est serait que les Saoudiens renforcent leurs missiles balistiques DF-3 en y adjoignant des SF-21 – une rumeur persistante – ou adaptent des têtes nucléaires sur les plus anciens et moins précis DF-3.

Un autre élément de ce scénario est la question de savoir contre qui seraient pointés ces missiles – l’Iran ou Israël ?

Les autres surprises possibles dans la région comprennent la possibilité pour la Corée du Nord d’aider le régime d’Assad, ou à Daech de mettre la main d’une façon ou d’une autre sur une réserve jusqu’alors inconnue de matériaux fissiles, et d’avoir les cerveaux pour en faire des armes.

À la lumière de tout cela, les tentatives américaines d’empêcher l’Iran d’obtenir la bombe sont encore plus pertinentes ; les raisons pour lesquelles ils n’examinent pas avec la même minutie les intentions des Saoudiens en ce domaine le sont nettement moins.

La Russie contre l’OTAN

Avant que la campagne aérienne contre Daech ne fasse les premières pages des journaux, le grand sujet de l’année était l’interrogation sur ce qui allait exactement se passer dans l’est de l’Ukraine. La destruction en vol d’un avion de ligne, les multiples violations de frontières par les troupes russes et l’annexion de la Crimée se sont additionnés pour forcer les Occidentaux à mener une réévaluation majeure de leur relation avec la Russie de Vladimir Poutine.

La rapidité et l’intelligence de la campagne russe est de mauvais augure pour l’OTAN et les autres organisations multilatérales comme l’UE, empêtrées dans leur approche de décision par comité qui ralentit leur temps de réponse.

Pour être juste avec l’OTAN, l’alliance est consciente de ce problème et a mené diverses tentative pour renforcer ses positions en Europe de l’est. Au sommet du pays de Galles de septembre, elle a commencé à travailler sur les détails d’un Plan d’Action Immédiate qui inclura une force de réaction très rapide et le déploiement d’équipements et de munitions prépositionnés le long de ses frontières orientales.

Cette nouvelle force contrastera avec ce que le correspondant du IHS Jane’s Brooks Tigner a brillamment appelé la Force de Réaction vraiment pas rapide de l’OTAN, à laquelle il faut des mois pour déployer entièrement ses 20 000 soldats et leur équipement.

L’OTAN devra aussi s’employer à gagner la guerre de l’information, que Poutine a menée en Ukraine avec autant d’habileté que toutes les confrontations sur le terrain.

Mis à part ces considérations tactiques, le cœur du problème est le mouvement vers l’Est de l’OTAN, auquel sans surprise s’oppose la Russie, ainsi que l’affirmation par Moscou de son droit à protéger les minorités russophones dans d’autres pays, ce contre quoi l’OTAN devrait avoir à réagir si des nations membres comme les pays baltes ou la Pologne étaient menacés.

La Chine contre l’Amérique (via Taïwan, le Japon ou la Mer de Chine du Sud)

Dernier point mais non le moindre, le plus important de tous ces conflits potentiels. La menace du Piège Thucydide – celui d’une puissance grandissante et d’une puissance dominante finissant par entrer en guerre – est devenue un sujet insigne de discussion dans les relations sino-américaines de ces dernières années.

Certains analystes diront que l’analyse de Thucydide sur la relation entre Sparte et Athènes est une analogie bien faible des relations entre Chine et États-Unis. Néanmoins, il est indéniable que l’émergence de la Chine et son effort militaire change l’équilibre du pouvoir et a un effet dangereux sur un nombre suffisant de points de friction en Asie du Nord-Est.

La caractéristique la plus dangereuse de ces tensions est qu’elle affecte des parties tierces : la mer de Chine du Sud, le Japon, Taïwan ou la Corée du Nord pourraient tous déclencher des conflits locaux menaçant de dégénérer. Les tensions les plus dangereuses, à mon sens, sont les disputes territoriales maritimes, c’est-à-dire qui ont lieu dans les eaux et territoires proches de la Chine, que Pékin réclame et tentera probablement de contrôler si le statu quo devait changer à l’encontre de ses intérêts.

En tête viennent les possibilités de conflit entre Japon et Chine pour les îles Senkaku / Diaoyu, couvertes par le traité de défense américano-japonais, comme le secrétaire américain adjoint à la défense Robert Work vient juste de le répéter.

Un autre point de déflagration potentiel est la mer de Chine du Sud, où les Philippines – elles aussi liées aux USA par un traité – s’alarment de plus en plus des constructions chinoises dans les îles Spratley. Les USA ont été plus réticents à aider Manille qu’ils n’ont été rapide à défendre le Japon, mais ces deux endroits appartiennent à ce que la Chine appelle ses intérêts centraux – des mots-codes pour désigner toute chose pour laquelle elle est prête à se battre.

Cependant, le plus gros problème d’intérêt central non-résolu est probablement Taïwan. Le spectaculaire pivotement de la puissance militaire de Taïwan vers la Chine a été l’un des plus importants changements dans la sécurité en Asie du Sud-Est au cours des quinze dernières années.

Ian Easton, du Projet 2049 Institute, a récemment affirmé que "contrairement à ce qui a été rapporté, Taïwan a la capacité d’empêcher la Chine d’avoir la supériorité aérienne et sera probablement en état de maintenir cette capacité dans l’avenir". C’est possible, mais quoi qu’il en soit, le vrai problème serait la réponse des États-Unis. Un abandon de Taïwan par Washington aurait des conséquences si dévastatrices pour sa réputation en tant que partenaire militaire que les USA seront mis dans l’obligation d’intervenir pour défendre l’île. De sorte que les militaires américains se mettraient à la portée de systèmes chinois spécifiquement conçus pour les en empêcher.

Une frappe directe sur un porte-avion américain par un missile balistique anti-navire DF-21D chinois ferait monter la situation d’un cran, et toute attaque des bases américaines au Japon ferait entrer Tokyo dans la guerre. Ce qui adviendrait ensuite dépendrait de la volonté des deux camps de continuer avec des armes conventionnelles – ou bien de ce que les chefs dans l’un ou l’autre pays se sentent contraints d’appuyer sur le bouton.

James Hardy est le rédacteur en chef pour la région Asie Pacifique de la revue IHS Jane’s Defence Weekly. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les vues de IHS.

Le monde arabe en feu - Merci Charlie Hebdo qui a mis le feu aux poudres et ça ne pouvait que nous attirer de nouveaux problèmes.

Ce vendredi, jour de grande prière, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Karachi, la plus grande ville du Pakistan pour protester devant le consulat français contre la parution de cette nouvelle caricature et un photographe pakistanais de l'Agence France-Presse a été grièvement blessé par balles. 2 à 3000 personnes ont manifesté en Algérie dans la capitale Alger et le Centre culturel français de Zinder, la deuxième ville du Niger, a été incendié par des manifestants en colère. A Nouakchott en Mauritanie et à Dakar au Sénégal, des drapeaux français ont été brûlés et plusieurs milliers de personnes ont aussi défilé à Bamako au Mali où la France est engagée depuis janvier 2013 pour chasser des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et Daech.

À l'instar de la Tchétchénie, la contestation contre les caricatures de Mahomet faisait tache d'huile dans plusieurs pays, même si la majorité des musulmans reste étrangère à ce mouvement de contestation. À Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan, environ 500 manifestants ont défilé et brûlé un drapeau français. Dans le Pakistan voisin, environ 250 militants de la Jamaat-e-Islami (JI), un des principaux partis islamistes du pays, ont scandé "Mort à la France", "Mort à Charlie Hebdo" à Peshawar (nord-ouest), après trois jours marqués par de nombreuses manifestations, parfois violentes, à travers le pays, où des drapeaux tricolores ainsi que des effigies du président, François Hollande, et des dessinateurs de Charlie Hebdo ont été brûlés.

À Gaza, le drapeau français a été brûlé et des menaces envers les Français ont aussi été proférées par environ 200 islamistes radicaux. "Français, dégagez de Gaza ou nous vous égorgerons", ont scandé devant le centre culturel français ces hommes, qui brandissaient le drapeau noir des djihadistes.

Article traduit sur National Interest et Les Echos