La France fait face à une crise immobilière proportionnelle anglo-saxonne puisque l'essor faramineux de l'histoire française s'inverse, finalement, en menaçant le pays avec un choc économique tout comme aussi, l'austérité. PrimView met en garde la France.
"Il s'agit d'une gigantesque bulle, d'autant plus dangereuse, car elle se propage à travers la France", a déclaré Pierre Sabatier, du cabinet-conseil PrimeView.
"Il a atteint un paroxysme durant l'été 2011. Il y a un mélange d'incrédulité et de déni car il est sur le point d'éclater, mais il peut y avoir peu de doute que tous les leviers de propulsion sur le marché tendent à disparaître."
PrimeView dit que les prix dans toute la France ont grimpé de 160% depuis 1998, même si les revenus sont en hausse de seulement 35%. Paris a dépassé New York pour devenir le troisième ville du monde la plus coûteuse à 18.000 euros le mètre carré.
L'essor semblait défier la gravité mondiale l'année dernière, comme l'Europe du sud et l'Amérique ont lutté contre les effondrements immobiliers. L'ambiance s'est depuis obscurcie. "Un certain nombre de clients me disent qu'ils croient que le marché a surmonté et veut sortir," a déclaré un responsable français des hedge funds.
Standard & Poor a déclaré aux investisseurs de se préparer à une correction de 15%. Le Crédit Agricole a dit que les prix peuvent chuter 12% d'ici la fin de l'année prochaine, s'attendant un "glissement progressif" qui pourrait durer jusqu'en 2016.
PrimeView pense que ce sera bien pire. Le rapport qualité-prix du revenu est resté stable depuis les années 1960 aux années 1990, avant d'éclater au cours des 12 dernières années comme une tempête parfaite socio-démographique, l'Etat et le crédit bon marché a mené à un relâchement sur 12 ans.
Il y a des parallèles avec l'Espagne et l'Amérique mais Sabatier a dit que l'accent français est une reproduction du début des années 1930 où les investisseurs ont fui des valeurs après 1929 et ont mis leurs biens en "sécurité". D'où le paradoxe de la hausse des prix pendant la Dépression. L'essor étrange ne s'arrête pas jusqu'à ce que le premier ministre Pierre Laval réduisait les plafonds de loyers en 1935, déclenchant une long glissement.
"Le changement politique de Laval fut le catalyseur. La même chose pourrait se passer maintenant que l'austérité oblige des mesures brutales", a-t-il dit. Un tableau d'accessoires du marché sont l'érosion, notamment des allègements fiscaux sur certains hypothèques et certaines plus-values.
Le changement intervient à un moment délicat. Les banques limitent le crédit comme ils se bousculent pour respecter les règles de crédit de Basel III.
PrimeView dit que le désendettement - qui fait monter les écarts hypothécaires - intervient au moment où le vieillissement du resserrement en France arrive. Ceux de moins de 58 sont des acheteurs nets, plus ceux qui sont des vendeurs nets de l'immobilier. Le nombre d'acheteurs restera en moyenne à 33 millions, tandis que les vendeurs augmenteront de 1,2 million tous les cinq ans sur un quart de siècle.
"Dès cette année, la structure démographique aura un profond impact déflationniste sur les biens, en inversant les 40 dernières années. Nous avons pu voir un cercle vicieux de baisse des prix", a déclaré Sabatier.
"Le vieillissement signifie la fin de l'âge d'or de la propriété. Il peut être moins rapide qu'en Amérique parce que les ménages français ont des problèmes de solvabilité de moins, mais nous pensons que la chute 40pc peut-être inévitable au cours des cinq ou 10 ans à venir."
Une crise immobilière serait de marteler l'économie aussi longtemps et retarder l'austérité commençant pour de bon. L'immobilier constitue 65% du patrimoine des ménages français, comparativement à 57% en Allemagne, 39% au Japon et 27% en Amérique.
Le risque est une "boucle de rétroaction négative", comme tous les leviers clés en main de contraction de l'économie. Tout dérapage de la croissance en dessous des prévisions optimistes des deux candidats à l'élection présidentielle de dimanche, François Hollande et Nicolas Sarkozy, serait semer la pagaille dans la dynamique de la dette, pour propulser la France au-dessus de la ligne de danger des 90% du PIB.
"Qui gagnera recevra un cadeau empoisonnée. Quels visages de la France ressemblant au Japon : pas un arrêt cardiaque, mais une croissance lente pour les années," a dit M. Sabatier.
1 commentaire :
Article tres interessant a lire, merci beaucoup de partager!
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